Octobre Rose : Le dépistage au coeur du sujet

Le dépistage du cancer du sein peut avoir un impact psychologique significatif sur les femmes. Bien que son objectif soit de détecter précocement la maladie (pour augmenter les chances de guérison), il peut également être une source d'anxiété et de stress. Car les questions sont bel et bien là et sont légitimes : Que va t-on découvrir ? Et si j'avais un cancer, je vais mourir ? Tant de questions sans réponse dont la réalité elle, est bien palpable. Face à tant d'incertitudes, un véritable mal-être très perceptible s'installe.

La gestion du stress

Rassurez-vous, le stress lié au dépistage est une réaction tout à fait naturelle. Certaines femmes ressentent de l'inquiétude avant la mammographie, craignant la douleur ou la mauvaise nouvelle du résultat par exemple. Pour gérer ce stress, plusieurs techniques peuvent servir. La sophrologie propose des exercices simples pour se détendre avant le rendez-vous. Dans la salle d'attente, des exercices de respiration peuvent aider à rester calme. Il est également recommandé de se faire accompagner par un proche pour se changer les idées.

SocialDream propose également des accompagnement personnalisés de réalité virtuelle thérapeutique pour atténuer le stress lié à l'examen de dépistage. En proposant des univers immersifs selon le choix de l'utilisateur, Thierry GRICOURT et son équipe permettent de diminuer significativement les effets dus au stress grâce à la méditation virtuelle par exemple.

Soutien psychologique pour les femmes

Le soutien psychologique est essentiel tout au long du processus de dépistage. La Ligue contre le cancer offre un service d'écoute gratuit, assuré par des psychologues formés. Ils proposent une écoute attentive et un soutien personnalisé, permettant aux femmes d'exprimer leurs inquiétudes et de trouver leurs propres ressources tout en les accompagnant.

Dans les initiatives de soutient dédiées aux femmes, nous retrouvons également Seinformercancer avec Valérie FOURNIER et son équipe qui ont pour objectif de sensibiliser à la prévention du cancer du sein, agir auprès de publics éloignés de la prévention mais aussi aider les malades.

L’enthousiasme et l'altruisme dont l'association fait preuve amène un soutient au delà des attentes pour les femmes, mais aussi leur proches.

Un entourage qui fait souvent la différence

L'entourage est la clef de voute du soutien émotionnel. Les proches peuvent accompagner lors du dépistage, aider à gérer le stress et être présents pour discuter des craintes. Il est important de veiller aussi à l'état psychologique des proches, qui peuvent eux-mêmes avoir besoin de soutien dans ces moments douloureux.

L'anxiété liée au dépistage est normale et il ne faut pas hésiter à en parler. Le soutien psychologique et l'accompagnement de l'entourage aident à surmonter cette étape, tout en contribuant à la prévention du cancer.

Les progrès technologiques sont véritablement révolutionnaires aujourd'hui. En se focalisant sur des méthodes plus précises et moins invasives, les innovations de santé permettent une détection rapide et sans douleur, avec un diagnostic fiable même pour un dépistage précoce. Une influence, somme toute considérable sur la détection et le traitement de cette maladie.

Mammographie 3D

La mammographie 3D, également appelée tomosynthèse mammaire, représente une avancée capitale. Cette technique permet d'obtenir des images en 3D du sein, offrant une meilleure visibilité des tissus mammaires. Contrairement à la mammographie 2D classique, la tomosynthèse réduit les superpositions d'images, ce qui diminue le taux de faux positifs d'environ 15%. Cette précision accrue permet de détecter davantage de cancers, notamment les tumeurs in situ et les cancers invasifs, considérés comme plus agressifs.

Intelligence artificielle

Des chercheurs ont développé des algorithmes capables d'analyser les mammographies avec une grande précision. Par exemple, le modèle AsymMirai, peut prédire le risque de cancer du sein sur une période de 1 à 5 ans en examinant les différences tissulaires entre les deux seins. Cette approche pourrait constituer un complément précieux pour les radiologues dans le diagnostic et la prévision des risques.

Tests génétiques

Les tests génétiques peuvent également identifier les personnes présentant un risque élevé de cancer du sein d'origine génétique. Ces tests recherchent des mutations dans environ 70 gènes de prédisposition. Réalisés à partir d'une simple prise de sang, ils peuvent aider à mieux comprendre le risque individuel de cancer et à prendre des décisions éclairées concernant la surveillance et la prévention. Cependant, il est important de noter que ces tests ne détectent pas à 100% et que certaines mutations impliquées dans la prédisposition héréditaire au cancer ne sont pas encore connues. A prendre donc, avec le recul nécessaire.

Tout une histoire !

En France, cette campagne a fait son apparition en 1994, grâce à l'initiative du magazine Marie Claire et du groupe Estée Lauder. De cette collaboration est née l'association "Le Cancer du Sein, Parlons-en !", rebaptisée Ruban Rose en 2020. Depuis lors, Octobre Rose est devenu l'événement national incontournable que l'on connaît tous.

Des actions de terrain concrètes

Chaque année en Octobre, de nombreuses actions sont organisées dans tout le pays. Parmi ces initiatives on retrouve : des marches roses, des courses à pied, des forums d'information et d'autres événements culturels. Des pages de collecte sont également créées pour permettre à chacun de contribuer. Les marques aussi s'y investissent et lancent des éditions limitées de produits (dont les bénéfices sont reversés à la lutte contre le cancer du sein). Des entreprises comme SocialDream qui permettent de réduire le stress grâce à la réalité virtuelle, donnent aux femmes un chemin pour aborder sereinement la question du cancer du sein.

Quelques statistiques intéressantes

La campagne Octobre Rose a un impact considérable sur la sensibilisation au cancer du sein en France. Selon une étude YouGov Surveys, 80% des Français affirment connaître la campagne Octobre Rose. Parmi eux, 54% se sentent capables d'expliquer de quoi il s'agit, tandis que 26% en ont simplement entendu parler.

Malgré ces résultats encourageants, il reste encore du chemin à parcourir. En 2022, seulement 44,9% des femmes de 50 à 74 ans ont participé à la campagne de dépistage nationale. Cette baisse de participation est préoccupante et montre que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre un plus grand nombre de femmes.

Depuis la mise en place des prix Octobre Rose, plus de 3 millions d'euros ont été collectés. Ces fonds ont permis de soutenir de nombreux projets de recherche et d'améliorer la prise en charge des patientes.

Le combat contre le cancer du sein est loin d'être terminé. Octobre Rose a indéniablement accru la sensibilisation et mobilisé des fonds, mais il reste encore beaucoup à faire. En continuant à financer la recherche, à promouvoir le dépistage précoce et à offrir des services de soutien complets, nous pouvons garantir à toutes les femmes l'accès aux soins dont elles ont besoin. Continuons à faire vivre l'esprit d'Octobre Rose tout au long de l'année !