Phobie : La thérapie VR, une solution innovante

Présentation générale

La réalité virtuelle est une petite révolution dans le traitement des troubles mentaux. En offrant des environnements sous contrôle pour la thérapie d'exposition et la réhabilitation cognitive, elle permet d'entrevoir des solutions de traitements jusqu'alors ignorés. Chez les autistes (qu'ils soient adultes ou enfants), on l'utilise pour favoriser l'indépendance et l’autonomie (Par exemple : l'aide à la reconnaissance d'expression du visage pour les personnes souffrants de troubles psychotiques). La VR a également montré son efficacité dans le traitement des phobies spécifiques, mais aussi des troubles du comportement alimentaire ou d'autres liés à l'image corporelle. En permettant aux patients de faire face à leurs peurs dans un milieu encadré et grâce à une immersion personnalisée, la réalité virtuelle incarne une solution concrète pour les soins de ces troubles.

Études et recherches

Des études réalisées en amont ont démontré que la VR est particulièrement efficace pour soigner la phobie sociale, l'agoraphobie ou encore la claustrophobie. En outre, des thérapies ont été utilisées pour simuler des environnements déclencheurs d'anxiété chez les patients. En permettant une exposition graduelle, la réalité virtuelle permet de comprendre le cheminement de ces troubles et de conduire à une diminution de l'anxiété . Également, on l'utilise dans la réhabilitation des personnes souffrant de schizophrénie. La VR permet une amélioration sans précédent de l'intégration des compétences sociales au quotidien. Des recherches préliminaires indiquent également son utilité potentielle en psychiatrie légale, notamment pour évaluer le comportement à risque des patients internés.

La réalité virtuelle transcende les traitements habituels appliqués depuis longtemps pour le soin des maladies mentales. Elle fournit des solutions nouvelles et prometteuses pour améliorer l'efficacité des protocoles de soins habituels.

Principe de l'habituation à la phobie

Imaginez affronter vos pires cauchemars sans quitter votre salon, et en sortir plus fort que jamais. C'est un peu le principe de la thérapie par réalité virtuelle qui utilise l'immersion pour combattre les phobies.

Comment ça marche ? C'est simple : on met un casque VR et on se retrouve dans un monde virtuel où l'on peut voir en toute sécurité, ce qui nous effraie le plus. Araignées, hauteurs, espaces clos... la liste est longue.

L'idée, c'est de s'habituer petit à petit à ces situations redoutées par les personnes souffrantes de phobies. En les revoyant régulièrement (mais virtuellement), notre cerveau s'habitue et la peur diminue. C'est un peu comme muscler ses bras : plus on les expose à l'effort et à l'intensité de l'entrainement, plus ils deviennent forts et résistants.

Apprentissage comportemental

Avec la réalité virtuelle, un programme sur mesure vous est offert pour vaincre vos peurs !

Imaginez un thérapeute qui crée un monde virtuel aux petits oignons, rempli d'araignées si vous êtes arachnophobe ou d'espaces fermés si vous êtes claustrophobe. L'idée ? Vous y exposer petit à petit, en dosant la difficulté en fonction de votre degré d'approche et en vous accompagnant à chaque étape qui permettra de surmonter, petit à petit, l'origine de cette phobie.

C'est un peu comme apprendre à marcher : au début, on commence par se tenir à une chaise, puis on lâche une main, puis les deux, et on finit par courir dans le jardin. Sauf qu'ici, vous ne tombez pas réellement, tout cela est virtuel.

La VR permet également de reproduire des situations impossibles ou dangereuses dans la vraie vie. Par exemple : un pilote phobique de l'avion qui peut atterrir virtuellement des dizaines de fois avant de reprendre les commandes d'un véritable appareil !

Résultat : une thérapie personnalisée qui vous permet de vaincre vos phobies une par une. Et cerise sur le gâteau, vous pouvez répéter les exercices autant de fois que vous le souhaitez, jusqu'à ce que la phobie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

Préparation et installation

Avant de se lancer dans les méandres virtuels pour affronter ses peurs, le patient doit se familiariser avec l'outil qui le guidera dans sa thérapie (le casque de réalité virtuel CQFD). Cette étape préparatoire est essentielle pour établir un climat de confiance qui sera la base de tout le reste.

Un dialogue constructif :

• Une discussion s'engage entre le thérapeute et le patient afin de cerner les objectifs de la séance et les appréhensions de ce dernier. Il s'agit de créer un lien de confiance et de s'assurer que le patient comprenne bien le déroulement de la thérapie, qu'il saisisse son exécution globale afin d'éviter tout élément de surprise qui pourrait lui nuire.

Prise en main du casque VR :

• Le patient découvre le casque de réalité virtuelle dans son expérience immersive, mais aussi des casques audio (aujourd'hui intégré sur la grande majorité des modèles utilisés) ou des contrôleurs haptiques. Cette prise en main permet de réduire l'anxiété liée à l'inconnu et de se préparer à l'immersion dans ce monde virtuel.

Cette phase de préparation minutieuse crée un environnement favorable à l'exposition thérapeutique. Le patient se sent à l'aise et prêt à affronter ses peurs virtuelles, guidé par le ou la thérapeute.

Immersion et exposition graduelle à la phobie

Maintenant que le patient est prêt, il est temps de se confronter à ses phobies virtuelles. Guidé par le thérapeute, il s'aventure dans des scénarios sur-mesure conçus pour traiter ses peurs ancrées au plus profond de lui.

Imaginez un patient acrophobe : il se retrouve dans un simulateur d'avion virtuel, d'abord sur le tarmac, puis en vol à basse altitude. Au fur et à mesure, l'altitude augmente, tout comme sa confiance. Le thérapeute ajuste l'environnement en fonction de ses réactions et de son niveau d'anxiété. Grâce aux capteurs présents sur les casques de réalité virtuelle et aux métriques qui en ressortent, le thérapeute parvient à comprendre les véritables interactions qui se font entre le patient et ses blocages dus à sa phobie.

Somme toute, on y va à son rythme, en augmentant la difficulté petit à petit. L'objectif ? Désensibiliser le patient face à sa phobie en le confrontant à ses peurs de manière progressive, tout en l'accompagnant dans cette démarche virtuelle.

Le patient apprend alors des techniques de gestion de l'anxiété, comme la respiration profonde ou la relaxation musculaire. Il peut ainsi mettre en pratique ces outils dans un environnement virtuel avant de les appliquer dans la vie réelle.

Au fur et à mesure des séances, la peur diminue et est remplacée par la confiance.

Anxiété

Grâce aux casques HMD-VR, on peut créer des simulations très réalistes où les patients s'exposent à des situations qui habituellement ne leur plairaient pas ou très peu, dans un environnement contrôlé. Ils apprennent ainsi à gérer leur anxiété dans ce genre de contexte.

L'immersion multisensorielle et la sensation d'être réellement présent dans l'environnement virtuel renforcent l'efficacité du traitement. Pour les personnes souffrant de troubles anxieux, c'est un soutien essentiel lorsqu'elles confrontent leurs déclencheurs dans la vie quotidienne. Guidées par un thérapeute, ils apprennent à gérer leur peur, à se calmer et à s'adapter.

Troubles alimentaires

La réalité virtuelle aide aussi les patients à comprendre et modifier les comportements qui sont à l'origine de troubles alimentaires tels que l’anorexie.

En les aidant à gérer leurs émotions, mais également à identifier les déclencheurs. Cela permet entre autres, de développer des stratégies pour éviter les rechutes. Des études prouvent l'efficacité de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles alimentaires, comme l'anorexie nerveuse que nous citions précédemment.